PAUL REBEYROLLE s’est imposé comme l’un des peintres majeurs du XX siècle. Son oeuvre puissante, parfois violente, est un appel à la liberté, une révolte contre l’injustice, l’intolérance, l’avertissement de l’homme et de la nature; un véritable témoignage de notre temps
Chaque année, l’Espace Paul Rebeyrolle organise des expositions temporaires qui s’inscrivent dans un projet culturel, invitant les visiteurs à découvrir des parcours singuliers mais toujours exceptionnels : cette saison, les oeuvres de Pol Bury sont à l’honneur du 27 mai au 30 septembre 2012, cette exposition mérite une visite (et ce lieu est tellement beau).
Nous sommes nombreux aujourd’hui à ne plus être à l’aise dans cette société de consommation ou l’objet sitôt utilisé est jeté. Un retour au désir de l’objet durable, personnalisé se réinstalle peu à peu. Au coeur des arts décoratifs, la place du tapis de création à laquelle je suis tellement attaché s’appuie sur ce savoir faire où le travail artisanal trouve tout son sens. C’est sur ce terrain que je me bats, pour faire revivre aujourd’hui l’exemplaire unique face à la concurrence de la production en nombre : voir « le chant des artisans » de Xavier de Jarcy et Lea Crespi dans Télérama n°3261 du 14 au 20 juillet 2012
Depuis quelques temps, je suis sollicité par des professionnels pour reprendre et mettre au point des collections de tapis design des années 1950. Ce travail de reprise me permet d’étendre ma connaissance de cette période foisonnante en matière d’art décoratif : voir photos. Les apports techniques de ces recherches ne font que renforcer ma ligne de création actuelle. Je vous propose donc, dans les mois à venir, de revenir plus longuement sur activité nouvelle.
Quand Jory Pradelle parle de ses tapis, il parle de son besoin de créer différemment autour d’un objet classique et éternel. Il n’hésite pas, quand pour lui le cadre devient trop étroit à laisser le dessin s’évader et permettre ainsi à la couleur de s’échapper, l’unité alors naît de l’éclatement : voir les séries « ce carré ne tourne pas rond » et « 4 petits tours ». C’est là une part importante de son originalité. L’appréhension qu’il a de l’espace étonne et fascine à la fois par sa pureté et sa complexité. Chaque forme, chaque ligne, chaque coloris, chaque option technique confirment son exigence de l’essentiel.
Le colloque « enjeux et modalités de gestion d’un patrimoine culturel immatériel inscrit à l’UNESCO » qui s’est tenu à l’école nationale supérieure d’arts d’Aubusson les 28 et 29 juin 2012 a permis aux professionnels présents de nourrir leur réflexion et d’échanger autour de leurs expériences.
Mes tapis colorés, aux formes structurées allient mon goût de la couleur à mon sens de l’harmonie des formes.
Construire sa décoration avec le tapis comme point de départ, reste pour moi la conception idéale du tapis.
Le mobilier, la couleur des murs sont crées en fonction du tapis qui reste alors une œuvre d’art au sol à part entière.